La Corse, cette montagne toute
faite de granite, qui sort de l'eau. Il faut traverser la mer pour voler au
dessus de ses montagnes. Le nec plus ultra du pilote voyageur. Un joyau de la
nature, où mer et montagne n'ont jamais été aussi proches. Comment résister à
l'appel de ces hauteurs ? Je n'ai pas la réponse, me voila donc parti pour les
cimes aquatiques.
La côte ouest est la plus belle. Les
flans de montagnes se jettent dans la mer, offrant de nombreuses calanques d'eau
transparente. Je prévois donc un cheminement à l'ouest. Puis une remontée
centrale passant par les sommets, avant de rejoindre l'île d'Elbe, pour une
petite escapade Italienne. Ensuite Corte, petit aérodrome encaissé dans une
vallée, avant le retour sur le continent (et non pas en France, ici, attention
au vocabulaire...).
Première ébauche du voyage. Il faudra 5
jours si l'on veut visiter chaque ville dans laquelle on se pose. La météo étant
plutôt tourmentée depuis quelques mois, je prévois un jour de plus pour la
sécurité. Je réserve donc l'avion pour six jours. Voici le plan du
voyage:
Pour le logement, le groupe a opté pour
le camping, Une tente moderne se monte en cinq minutes. Au moi de juin, il sera
facile de trouver une place sans réservation et proche des aérodromes. Pour la
restauration, on ira goûter la cuisine corse dans de bon restaurants. On partira
à trois pour pouvoir faire le plein sans dépasser la masse
maximale.
Jeudi, jour J, jour du départ. RDV à 8
heures pour partir avant un front qui arrive à toute allure avec son cortège de
nuages noirs. D'après les TAF et METARS, il fait encore beau en Corse. Ici, la
base des nuages (épars et fragmentés) est à 800 pieds. Il faudra zigzaguer puis
monter au dessus de la première couche entre 3000 et 6000 pieds. Faut-il partir
? Plus on attend, plus le temps se dégrade. Si on part, c'est maintenant. Je
dépose le plan de vol et décide de décoller, quitte à se reposer après un tour
de piste, ou bien sur un aérodrome de dégagement. Si les prévisions météo sont
fiables, nous sortirons du front et arriveront en Corse avant
lui.
Le camion de ravitaillement jet A1 se
fait attendre. Il sert un avion de ligne. Le temps se dégrade encore.
Vent arrière, il faut baisser la tête
pour passer ce nuage.
Les cumulus sont moins méchants sur la
Camargue.
Toujours en vue du sol, je suis le trait
de côte. Les conditions se dégradent encore. Il pleut. Le contrôleur m'autorise
à monter au dessus de la couche, laissant les calanques sous les nuages. Seule
une antenne en émerge. Vision surréaliste. Je respecte toujours les conditions
de vol à vue. et continue à monter jusqu'au niveau 55.
Entre les deux couches de nuages, la
traversée de la méditerranée nous donne le temps d'admirer un paysage sans cesse
renouvelé. Le DA40 vole comme un avion de ligne.
Enfin, devant nous, la Corse apparaît.
Les nuages se retirent pour laisser le soleil éclairer les sommets enneigés
.
Calvi a revêtu son plus beau soleil pour
nous accueillir.
Saute mouton avec les montagnes avant de
rejoindre le circuit de piste à 1200 pieds.
Garés dans l'herbe, sous un parasol de
stratocumulus. Une petite pensée pour Montpellier qui doit être, maintenant,
sous les orages ...
Un petit sketch du douanier corse qui
nous demande, d'un air très sérieux, les papiers du bateaux! Difficile de garder
son sérieux. Certainement muté depuis peu... Puis, le temps de la visite. Le
petit port, où il n'y a que l'embarras du choix pour trouver un restaurant. La
vieille vile, protégée par d'énormes remparts, offre une balade digestive très
agréable.
Les cactus qui ont poussé devant les
remparts, comme pour mieux les protéger, sont en fleurs.
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